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mardi 28 décembre 2010

Départ imminent!

bonsoir, bonsoir!

je passe vous souhaiter un très joyeux temps des fêtes et une merveilleuse année 2011! Santé, amour, amitié, passions, réalisations, musique, petites et grandes joies, c'est ce que je vous souhaite pour 2011 ;-)

Quant à moi, je suis prête! Prête à affronter la nouvelle année, et prête à poser les pieds en Guinée une nouvelle fois! C'est ce jeudi que je prends mon envol sur Air France pour Conakry, le coeur mélangé entre la joie de retrouver ce pays que j'adore, mon mari, mes amis, la famille, et la tristesse de quitter encore mes filles, ma famille et mes amis... C'est déchirant de partir pour plusieurs mois! On a peur qu'il arrive quelque chose à nos proches pendant notre absence... on s'inquiète de tout!

Au moins, pour la première fois, mes bagages sont prêts plusieurs jours avant le décollage, et je ne laisse rien derrière que je n'ai pas eu le temps de faire! Tout ce que j'avais prévu de faire, je l'ai fait! C'est certain que ça aide, le fait que je prépare ce voyage depuis mon retour il y a 6 mois!!! Je suis revenue pour mieux repartir, et je repars aussi pour mieux revenir! J'avais besoin de ce deuxième long séjour, pour plein de raisons que je vous partagerai peut-être à un autre moment....

Je suis contente de quitter l'hiver et le froid, la neige, la peau sèche... mais cette fois-ci je suis très très consciente du climat éternellement chaud et humide dans lequel je m'en vais, ce qui fait que j'ai apprécié les nuits confortables des dernières semaines, au chaud sous la couette, dans mon matelas douillet, sans moustiquaire ni concerto de moustiques... dans 2 dodos, tout ce luxe et confort seront choses du passé! Bientôt le retour des toilettes turques avec compagnons inclus (cafards gros comme ça s'peut pas!), la douche au seau d'eau (j'adore la douche au seau d'eau dehors avec la lune et le p'tit vent, c'est juste que je prendrais bien 2 ou 3 seaux d'eau au lieu d'un seul!), la poussière qui vous colle après, et l'éternel riz-poisson et la sauce feuilles de patates.... et j'en passe! mais aussi, tout ça fait partie du charme du voyage, et j'ai hâte de retrouver ces petits irritants quotidiens! Le seul irritant que je redoute, c'est l'absence de lumière le soir, car l'électricité, on la prend quand elle passe, et à Simbaya Gare, elle ne passe pas souvent! Être dans le noir à tous les soirs, j'avoue qu'à la longue, c'est dur! Ici, on a tellement de lumières partout, on ne se doute même pas qu'on pourrait en manquer! Vraiment, l'électricité est un grand luxe qu'on devrait apprécier plus que ça! on prend ça pour acquis, alors que dans plus de 60% du Monde, ils n'ont pas l'électricité tout le temps comme nous, ou pas du tout... Le ventilateur la nuit quand il fait plus de 35 degrés et qu'il n'y a pas une once d'air qui circule, je vous jure, ça ne devrait pas être un luxe!!!

Sinon, je suis dans la hâte extrême de présenter mon film sur la Guinée à tout le monde là-bas! Parce que ce film-là, ce sont eux qui en sont les acteurs principaux! Je sais que ça va leur faire tellement plaisir que quelqu'un ait pris le temps de faire un tel film, et ça va leur faire un souvenir super de notre amitié et de mon année passée là-bas... j'ai vraiment hâte de partager ça avec eux!

C'est drôle, parce que j'ai vraiment l'impression d'avoir deux vies parallèles maintenant: ma vie d'ici et ma vie de là-bas! et les deux sont aussi importantes l'une que l'autre. Ce sont deux vies complètement différentes, mais je ne peux vivre ni sans l'une, ni sans l'autre. Mon identité inclue maintenant ces deux vies, mon coeur est partagé entre deux continents, entre deux cultures, et je ne voudrais pas que ce soit autrement! Je sais, ça fait de ma vie une vie un peu compliquée, mais peu importe, je n'y changerais rien de rien!

Je n'aurais jamais pensé qu'à 40 ans je serais aussi heureuse, aussi sereine, aussi stable émotionnellement et psychologiquement, malgré mon instabilité matérielle totale. Je n'ai jamais autant su qui je suis que maintenant. Je sais où je vais, par quels moyens, et avec qui. J'ai compris quelle était ma mission sur terre. Je n'ai plus de doutes. Et c'est bon, c'est même savoureux! ;-)

Tout part du coeur, et tout revient au coeur.... quand on ouvre notre coeur sans réserves, tant de belles choses nous arrivent! Certains vont penser que c'est donc cliché tout ça, mais pourtant, c'est la vérité... rien ne sert de parler, il suffit de s'ouvrir, et le reste suivra...

Je vous quitte, mais c'est pour mieux vous retrouver dans quelques mois... combien de mois? J'en ai aucune idée! Peut-être 4, peut-être 6, peut-être plus, je ne sais pas encore. Tout dépendra de mes filles, de la santé, des moyens financiers, du dossier d'immigration de mon chéri, etc.... je me laisse porter par la vie tout en savourant chaque instant, et mon destin est libre de diriger mon périple, je lâche prise et prendrai ce qui s'offre à moi!

Je vous dis donc au revoir et à bientôt, et c'est de la Guinée que vous me lirez la prochaine fois, très bientôt je l'espère! Je vous laisse sur quelques nouvelles photos de moi qui ont été prises la semaine dernière et qui reflètent bien mon état d'être présent ;-)

gros bizous, et ne soyez pas timides, vos petits mots me font toujours un énorme plaisir!




Cynthia xxx

lundi 6 décembre 2010

PRÉSENTATION DE MON FILM: GUINÉE CHÉRIE


VOUS SERA PRÉSENTE CE VENDREDI 10 DÉCEMBRE 2010 À 19H30
A L'ASSOCIATION COMMUNAUTAIRE ET SPORTIVE DU CENTRE SUD, 2093 RUE DE LA VISITATION À MONTRÉAL.
JE VOUS Y ATTEND!
ENTRÉE 10$
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ÉGALEMENT À TROIS-RIVIÈRES! LE MERCREDI 15 DÉCEMBRE À 17H! TOUS LES DÉTAILS CI-BAS:


lundi 15 novembre 2010

c'est reparti mon kiki!

Bonsoir bonsoir!
j'arrive comme un cheveu sur la soupe, je viens faire un p'tit tour... ça fait longtemps que je n'étais pas passée dans le coin! Depuis mon retour, je suis une queue de veau, ou une poule pas de tête, appelez ça comme vous voulez... Depuis mon retour, je me suis cherchée, je me suis éparpillée, mais je me suis aussi trouvée! Les idées se placent, les projets prennent forment dans ma tête mais aussi dans le vrai de vrai concret. Je suis rentrée de voyage transformée, comme si j'étais devenue une autre personne, il fallait bien prendre le temps de voir qui c'est donc cette autre-là! De nouvelles valeurs, de nouvelles limites, de nouvelles idées, de nouvelles relations... Ensuite, fallait faire le deuil de l'ancien moi, puis il fallait finalement faire la paix entre les deux, l'ancien et le nouveau moi...

C'est beaucoup tout ça! Et au travers, il y a eu plein de murs à franchir. Le plus gros était d'aller à la rencontre de mon père, qui avait encore presque toute sa tête avant mon départ en Guinée, mais qui à mon retour, ne sait plus qui il est et que je suis sa fille. Il est atteint de la maladie d'Alzheimer et malheureusement, son état a progressé à une vitesse anormalement rapide pour son âge, il n'a que 69 ans. On dirait que la maladie en a profité pendant que j'étais partie! Il est hospitalisé depuis décembre dernier, il ne peut absolument plus rester seul. Même entouré de gens, c'est difficile, il est dangereux pour lui-même. Il est comme un enfant de 2 ans dans son "terrible two"!
J'ai reporté cette première visite plusieurs fois, n'étant pas prête à y faire face. Je n'étais pas prête à voir mon père dans cet état de vulnérabilité, portant une couche et ne pouvant même plus se nourrir lui-même. Cet homme qui était si fier, si orgueilleux, si solide, cet homme qui était mon père, l'autorité qui a veillé sur moi depuis ma naissance... Celui qui m'a appris le comment du pourquoi et qui m'a guidé dans le droit chemin avec beaucoup d'aplomb. Le fait est qu'on ne peux PAS être prêt à faire face à cela! Alors j'ai fait le saut, et la collision frontale a été brutale. Les émotions s'entremêlent; colère, tristesse, rage, impuissance, culpabilité de n'avoir pas été là alors qu'il me reconnaissait encore, etc.... Partir un an à ses conséquences, certaines heureuses, certaines dramatiques, certaines irréversibles.

Aussi, l'autre mur a été que mes filles, ayant passé toute l'année chez leur père, ont décidé de finir leurs études secondaires chez papa. Changer d'école à chaque année, se refaire de nouveaux amis, déménager encore, ça commençait à faire un peu trop en pas longtemps. Mais quand-même, ça fait mal de voir nos enfants prendre une autre direction, mais il faut accepter, ça fait partie de leur cheminement personnel, alors... on lâche prise et on respecte tout ça...
Et comme cerise sur le gâteau, ma mère, qui habitait juste à côté à Laval, a décidé de déménager à Rimouski! Mon père à Québec, ma plus vieille à Gatineau, ma plus jeune à Chicoutimi, et là, ma mère à Rimouski! Non mais vive la famille unie, hein! Quand tu reviens d'une année en Afrique où la notion de famille prend tout sens, et que tout le monde fout le camp d'un coup, disons que ça frappe fort! Je me suis demandé si tout le monde n'était pas en train de se venger parce que j'étais partie un an! Je me suis demandé si je devais le prendre personnel... Mais bon, on se fait finalement à l'idée et la vie continue.

Et c'est pas fini! Moi qui suis partie pendant un an, qui ai travaillée comme une vraie folle, 30 heures de cours par semaine, 5 heures par jour sous 45 degrés celcius, j'arrive ici et y a pas de travail! Depuis mon retour, j'ai fait quoi, 3-4 contrats rémunérés en percussion.... pas de quoi nourrir un poisson rouge! Mais au moins, on répétait pas mal à tous les jours.... puis le gentil proprio de notre studio de répèt a décidé qu'il reprenait sa bâtisse! Donc on devait se trouver une autre place pour jouer. Mon ami Hans avec qui je joue tout le temps en a eu marre, il a tout simplement décidé de quitter Montréal, de se louer une maison à la campagne dans le bois près de Joliette, et il est parti! Conclusion: on ne joue plus ou presque! Famille partie, ami et partenaire de musique parti... bref, MAIS QU'EST-CE QUE JE FOUS ICI, MOI??? C'est la question que je me suis posée mille fois!

Alors pour m'occuper l'esprit, je me suis lancée à fond dans un de mes projets; mon film sur mon année en Guinée. J'y ai travaillé presque jour et nuit. Et voilà, mon film est terminé! Je serai prête à vous le présenter d'ici quelques semaines seulement, et vraiment, j'ai très hâte!

Mais tout ceci étant dit, je vous annonce que je repars pour la Guinée le 30 décembre prochain, pour une période indéterminée cette fois-ci! En tous cas, mon billet d'avion est valide pour 12 mois, alors ça ne peut pas dépasser 1 an. Mais je repars! Tant qu'à tourner en rond ici et ne pas pouvoir faire ce pourquoi je suis partie étudier pendant un an, alors aussi bien retourner étudier et devenir encore meilleure! Non? Tant qu'à être seule à Montréal et à ne penser qu'à l'Afrique, aussi bien faire ma valise et y retourner! Non?

Que voulez-vous, je n'y peux rien, l'Afrique c'est chez moi, elle me manque et c'est là que je suis bien. Je le sais que c'est à l'autre bout du monde, mais c'est comme ça! Peut-être qu'un jour j'en aurai assez de l'Afrique et que j'aurai envie d'être ici, mais pour l'instant, mon corps est ici mais ma tête et mon coeur sont là-bas, c'est insupportable! Il n'y a qu'une seule et unique raison qui fait que je suis revenue: MES FILLES. Si ce n'était pas d'elles, je ne serais pas rentrée en juin dernier. Je serais restée encore, peut-être pour toujours, qui sait.
Mais mes filles ont pris leur décision de rester en région chez leur père, je suis seule à Montréal et je me sens seule et inutile sans elles autour de moi. Je pense qu'elles vont comprendre, je leur fais confiance là-dessus. Ça leur permet aussi de vivre autre chose avec leur père. Ça leur donne une autre vision de leurs parents, car elles n'avaient jamais vécu avec leur père avant que je ne parte en Guinée. Ça faisait près de 15 ans que je les élevais seule à plein temps. Je crois que c'est bon pour elles de vivre ça. Je ne suis pas la première mère à partir à l'étranger, quand-même! Et je n'abandonne pas mes enfants pour autant, comme certains prennent plaisir à le penser. De toutes façons, les "qu'en dira-t-on", j'en ai tellement rien à branler! J'aime mes filles plus que tout. Et elles le savent. Je respecte leur choix, et je sais qu'elles vont comprendre et respecter le mien. Et puis c'est quoi quelques mois dans une vie? Maintenant, quand je vois mes filles, j'ai l'impression que cette année sans se voir nous a rapprochées, on s'apprécie plus et le temps qu'on passe ensemble est du vrai temps de qualité.
Donc après avoir passé Noël avec mes deux filles, je prendrai mon envol encore une fois vers cette Guinée qui me fascine tant! Je vais retrouver ma famille guinéenne, et continuer d'apprendre les doundouns, ma passion dévorante!

La vie est courte, il faut s'accomplir, et c'est ce que je fais! J'ai 40 ans, pas de temps à perdre, bientôt il sera trop tard.... Je veux finir ma vie avec le sentiment d'accomplissement comme compagnon, et non pas avec amertume, qui est une bien mauvaise amie... Je fais des choix déchirants et lourds de conséquences, je le sais. Mais je vais les assumer.

D'ici là, il me reste 45 jours avant le grand départ, PRISE 2! C'est parti mon kiki, la grande aventure se poursuit!

mercredi 18 août 2010

le choc du retour


Bonjour à tous!

Mon premier message depuis mon retour en sol canadien... il était temps, hein! Faut pas m'en vouloir, disons que de se réinstaller après 1 an d'absence du pays est plutôt long, éprouvant et compliqué... Retour brutal! La semaine où je suis arrivée, il faisait FRETTE! Je suis passée d'environ 48 degrés à... 14 degrés! brrrrr! ça c'est un beau BIENVENUE À LA MAISON! J'avais juste envie de remonter dans l'avion et m'en retourner d'où je venais! surtout que... j'avais plus envie de rester là-bas que de revenir en vérité.... C'est la famille qui a fait que je ne suis pas restée là-bas! Un an sans voir mes filles, ma mère, mon père, mes amis... Une petite pause en sol québécois s'imposait, que je retourne ou non!

À mon arrivée, disons que tout était à faire en même temps... permis de conduire et carte d'assurance-maladie expirés... donc je ne pouvais pas conduire mon auto tant que je ne renouvelais pas mon permis.... je n'avais pas d'appartement.... mes affaires étaient dispersées entre mon entreposage, chez ma mère, chez mon ex, chez des amis.. un sofa à gauche, mon courrier à droite... bref, beaucoup de couraillage! Je devais trouver un logis... mes impôts ne sont pas encore faits d'ailleurs, faudrait que je m'y mette! Trouver un boulot... ça aussi c'est pas encore fait! Donc depuis mon retour, je n'ai pas arrêté une seconde! On dit de prendre le temps d'atterrir, de renouer tout doucement avec le quotidien.. ben dans mon cas c'est raté hein! La dure réalité m'attendait avec le stress qui vient avec...

J'ai l'impression que ça fait des mois que je suis revenue alors que ça ne fait que 1 mois et demie! Depuis mon retour, à part toutes les affaires plates que je devais faire, je ne fais que répéter! musique, musique et re-musique! Et même en répétant à tous les jours, j'ai l'impression de me pogner le beigne tellement c'est relax! Moi qui avais l'habitude de jouer au moins 5 heures par jour et plus, disons que les petits 2 ou 3 heures par jour ici sont comme des vacances, et c'est vraiment pas assez! C'est pour ça que je retourne en Guinée le 30 décembre prochain, pour un petit 4 mois cette fois-ci.... Mon billet d'avion est réservé et payé, c'est coulé dans le béton! Et c'est un billet d'un an, alors.... tout est possible!

C'est comment le retour? C'est la question que tout le monde me pose, car tout le monde entend parler du choc culturel inversé, ce fameux choc du retour. Et bien ce n'est pas une légende urbaine ce choc du retour, il existe bel et bien et je suis en plein dedans! Et c'est vraiment pas facile. Moi qui ai toujours su où j'allais et ce que je faisais, me voilà complètement perdue, désorientée, le corps au Québec et le coeur en Guinée! En un an, les liens qui se sont tissés sont serrés, c'est toute une famille que j'ai intégrée là-bas et tout le monde me manque terriblement. Ça coûte cher de téléphone en tous cas! Le rythme de vie aussi est pas mal traumatisant quand on revient d'une année en Afrique. Là-bas, la seule chose dont je me préoccupais était ma musique et les gens. Je pouvais prendre le temps de vivre, de faire ce que je veux quand je veux, de faire une sieste quand bon me semblait, de passer des heures à ne rien faire ou de parler avec mes amis longuement... Pas de télé, pas de radio, pas de cinéma, pas d'électricité la plupart du temps, pas d'eau ou presque... rien à faire! C'est ça qui fait que finalement, dans ces conditions, ce sont les relations humaines qui prennent toute la place. Je n'étais jamais seule, jamais! Toujours des dizaines de personnes qui passent à chaque instant pour te saluer et faire la conversation. Alors quand tu rentres à Montréal, que tu te retrouves chez toi, personne qui vient faire son tour pour te saluer, enfermé entre 4 murs... ça frappe fort comme contraste! Et puis il y a l'inquiétude par rapport à mes amis là-bas... je sais qu'ils ne mangent pas à leur faim, je ne suis plus là pour leur offrir le petit-déjeuner.. .et s'ils tombent malade, je sais qu'ils n'ont pas les moyens de se faire soigner... J'ai été témoin de tellement de morts inutiles pendant que j'étais là-bas.. je ne peux que me dire "et si ça arrivait à un ami"....

Bien sur c'est super de rentrer et de retrouver la bonne bouffe, la douche et l'eau chaude, la toilette et le papier-cul, le confort de mon matelas sans avoir besoin de dormir sous une moustiquaire.... une maison sans bibittes.. pas de cafards dans les toilettes... la lumière sur demande, la télé, les épiceries avec du choix.... tout quoi! Mais il y a cet ennui mortel qui est là malgré tout, et cette envie de repartir au plus vite! Il paraît que c'est comme ça pour tout le monde qui revient. On a hâte de rentrer, de retrouver les siens, sa vie, son quotidien, pour finalement découvrir qu'on a changé, que notre vie ici ne répond plus à qui nous sommes... pas facile de savoir où on est par rapport à tous ces sentiments contradictoires! Et puis on a l'impression que notre entourage ne nous comprend pas, on se sent isolé... et plus les jours passent, plus ça s'aggrave! Des fois je me dis que je comprends pourquoi autant de gens tombent en dépression après un voyage à long terme dans un pays en développement. Heureusement que j'ai un tempérament fort et que je suis capable de m'auto-motiver, sinon, je ne sais pas comment je m'en sortirais... Et pourtant, je suis contente de revoir tout le monde, mais en même temps, j'ai pas trop envie de voir le monde... c'est vraiment bizarre comme feeling!

En tous cas... dossier à suivre! Mais ça va, quand-même... faut juste que je me trouve du boulot pour au moins me remonter le moral financier! en attendant, je passe la plus grande partie de mon temps au studio à répéter.... en espérant que le téléphone finira par sonner et que je pourrai enfin vivre de mon art.

Je vous redonne des nouvelles très bientôt! Je vous mets une petite photo du jour de mon retour.. mes amis m'ont fait une petite fête et j'étais très touchée!
Cynthia